Agrippé au roc de ma vengeance
Gravissant chaque piton du grand mépris
Je m’efforçais de ravitailler mon esprit surpris
Contre ma révolte, tiraillée par ce mont d’insolence
Mon guide m’a toujours appris la tolérance
Et je me devais de suivre sage son chemin
Toujours garder la souffrance contre le venin
Pour l’accomplissement d’une bonne expérience
Je me devais d’être prudent pour me protéger
Ne pas rendre le mal pour le mal, cet indécent
Mais rendre le tempérant qui adoucit le véhément
Prendre le rappel de la drisse, douce cordée gantée
Mais je me suis demandé quelle est la limite
De cette tolérance, ne risque t’on pas de dévisser
De culbuter dans ce gouffre des imbécillités
Fallait-il accepter sans devers mon hideuse faillite
De l’air pur aux sommets de ma méditation
Je me suis rassuré pour être dans ce vrai
Se défendre sans attaquer avec des mots frais
Qui soulagent votre esprit des lamentations
J’y ai gagné la douceur de ma pensée sereine
Corps reposé des promenades montagneuses
Quand les pensées chantonnent des tons soyeux
Toi tolérance je te serre dans mes bras, oh ma reine.
Æ’C