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Poèmes confirmés : Point d'orgue
Publié par Donaldo75 le 16-08-2017 13:24:57 ( 632 lectures ) Articles du même auteur



J'entends beaucoup de voix, des paroles sans lèvres.
Le fou vit dans ma tête avec toutes ses fièvres.
"Fais l'amour avec l'air, bois l'eau, gobe le feu"
Scande fort tout un chœur d'inconnus peints en bleu.
"Laisse ton cœur saigner où la terre t'appelle,
Ne sais tu pas déjà comme la fin est belle ?"

C'est un chant sans musique aux accents de désert
Où des hommes serpents habillés tout de vert
Fument le calumet et enterrent la guerre,
Ses larmes et ses morts sous un dôme de pierre.

"Fais l'amour avec l'eau, le feu va t'envahir,
Deviens air à ton tour et laisse toi finir."
Le chant devient plus fort et souffle dans ma bouche
Des paroles sans mots comme un bébé sans couche
Le début et la fin, la mort et le pardon.
Ma langue tourne raide, un fantôme amidon.

Ni l'eau, l'air ou le feu, les enfants de la terre,
N'enlève le plaisir de ce coup de tonnerre,
Ultime cri du corps, point d'orgue du concert.
Je suis venu, j'ai vu, j'ai vécu, j'ai souffert.

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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