L'amant,
Elle se protège de la vie Piquante, si triste et amère Qu’elle voyagera dans l'envie Tel le courant de la rivière.
Elle refusera cet Amour Couleur décoloré à l'abstrait Celui qui ne cessera toujours La rime sans ou avec attrait.
Lorsque malgré tout rien n'y fera Alors elle cherchera l'amant Mais comment elle résistera A l'effluve qui passe du temps.
A la pénombre d'un triste soir Elle reverra donc cette vie Celle qui vous étreindra si tard A la recherche de cet ami.
Poursuivre alors cette tristesse Si maladroite et mal aguerrie Parcourir avec allégresse Cette rosée du temps infini.
Triste allégorie matinale Ne vivant que de nos cauchemars Nous traine, ceux qui restent et râlent, Tout le long de nos faux miroirs.
Vivons donc notre tristesse A l'affût de nos moindres regrets En évitant toute paresse Que nous ne saurions éliminer.
L'Amour fuit et fuira à jamais Tel l'arc en ciel et ses sept couleurs Qui, a l'orée du soleil léger Disparaîtra comme le voleur !
Basile Béranger Chaleil
Le 05 Août 2013
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