Dunes,
Les dunes à perte de vue, le long de l'océan, Et leur sable doré parcouru par des rides, S'étirent sur la côte, veillant la plage vide : L'horizon fatigué rend l'âme en s'endormant.
Les dunes qui viennent ourler les bords surplombant, Les arabesques fauves, semées de panicauts, D'orpins, de vipérines, de bruyère en bandeaux : Les oyats chevelus dansottent sous le vent.
Les dunes magnifiques dans le jour qui tombe, Deviennent des fantômes qui frissonnent à la brise. L'océan vient frapper en écume soumise, Les dômes de sable blanc et à la fin succombe.
Les dunes vallonnées, adossées à la grève, Vont garder les flots gris jusqu'au petit matin, Recevant sur leurs crêtes les vents chargés d'embruns : Et puis elles renaitront de la nuit qui s'achève.
Cuga (Paysages-2017)
|