Tes quatre montagnes chantent des mélodies Dont les belles harmonies me laissent étourdi. Tes quatre communes sises sur deux plateaux Trônent au milieu des monts boisés, tels des vaisseaux.
Je vous vois suspendues au dessus de mes rêves. A mes émois, vous ne laissez aucune trêve. Du Vercors, vous êtes des montures si fières. Quel grand bonheur de galoper sur vos crinières !
Dans vos chevelures de roches et de forêts, Des massifs de verdure, derrière un crêt, Ensorcellent mes sens de senteurs variées, De résine, de baies, de flaveurs oubliées.
Au delà de Corrençon, un champ de bataille Apparaît, lumineux, au milieu de pierrailles. Après les Trente Pas, je vois la Fleur du Roy, Symbole royal donné à ces bois en octroi.
Que de souvenirs dans les « bois de Malaterre », Site de bucheronnage au milieu des pierres. Je vois aussi le plateau du château Julien Où le temps s’arrête et crée en moi tant de liens !
Non loin du grand « sapin Bellier », je vois un cerf Dont la majesté fait de tout mon être un serf. J’imagine à ses côtés la fée Mélusine Qui, au sein des monts du Vercors, aussi, chemine.
Sur les pentes à pic de la Grande Moucherolle, Je revois, des sabots de vénus, leurs corolles. Sur les éboulis, fleurissent des campanules Qui, à mon âme, donnent des conciliabules.
J’ai marché dans beaucoup de tes sentiers magiques, Qui drapent tout mon esprit d’élans nostalgiques. Je reviendrai vous voir prochainement sans doute Pour être, de votre féérie, à l’écoute.
Jacques Hosotte
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