Pour mes amis de Bruxelles et d'ailleurs, voici un poème en hommage au célèbre tableau "La trahison des images", de René Magritte,
Je suis un document, un passeur d'écriture, Où s'assemblent des mots comme des miséreux, Encadrés par des points, parfois aventureux, Dressés tels des piquets d'une vaine clôture.
Un œil, ou parfois deux, va tenter l'aventure, La recherche du sens, commun ou religieux, Qu'un auteur a donné, sans doute un vaniteux, A la rime embrassée et propre à la lecture.
Mais ces alexandrins érigés en sonnet, Tournent indépendants, veulent un tantinet Rencontrer le public sans leur douze béquilles.
« C'est la fin du poème », osent ces quelques vers, La révolte cubiste, un tercet de travers, Fin de tonalité, trou dans les écoutilles.
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