Oubli,
Je t’ai vu dans la guerre. Je t’y ai vu mourir Tu n’as jamais pu connaître un seul instant de paix A présent que les canons se sont tuent à jamais Où a bien pu passer ta liberté, ton seul grand désir ?
Tu t’es battu pour une cause qui t’était inconnu Pour toi tout n’était qu’habitude : la faim, la peur Les jours de ta vie n’ont été remplis que d’horreurs Malgré cela toute ta vie tu as toujours combattu.
Je t’ai vu te révolter contre un état qui t’exploitait Je t’ai vu combattre son armée qui par la peur Essaie de vous diviser, ainsi que par l’horreur Qu’elle engendre par des actes de plus en plus meurtriers.
Je t’ai souriant avec le fusil sur l’épaule Prêt à sacrifier ta vie pour ta liberté Je t’ai vu à l’école étudiant l’alphabet Ces jours calmes tu n’avais plus ton fusil à l’épaule.
…Mais tu es là , parasite de la bonne société De ceux qui ne connaissaient que soucis financiers Tu restes inexorablement à nos cotés Tu disparaîtras le jour où nous saurons vivre sans oublier…
Basile Béranger Chaleil
samedi 24 avril 1982
|