Allons-nous promener, attention le chemin est étroit Ne tombez pas, ne glissez pas sur mes mots farfelus Car les carreaux de mon parterre sont parfois pentus Parsemé de piéges d’où surgissent des tons d’effroi
Bien malgré moi, le monde suit des chemins tristes Qui vous poussent à vivre au bord des précipices Recroquevillé à chercher une source loin des supplices De votre esprit qui se meurt dans des vérités illicites
Au fond de la vallée des pleurs je reconstruis mon univers Recueillant aux périls de ma pensée des biens pour ma terre J’escalade les souffrances, panse les blessures de l’austère Cueille des mots inimités, revenu désarmé de ce naguère
Je traverse des champs de désolation, sable des vents Ils emportent un sacrifice d’otages, celui de l’indécent Qui meurtrie ma pensée de tant de sordides insolences Ma voix, carrefour silencieux, glorifie au temple le mourant
On nous dit qu’ils ont été décapités au nom de notre savoir S’il ne c’était pas trouvé là , aucun savoir nous n’aurions eu Certes pas, celui de perdre leur vie, voyeurisme du cru Qui nous gante les yeux de ces perfidies d’un fond de noir
A vouloir savoir, trop savoir ne suis-je pas un malfaiteur Association de malfrat dans une entreprise d’otage Je vais payer de mon denier pour les frasques des dommages Cette nécessité à rembourser l’insensé préjudice du malheur
Toi son Collègue quand tu nous dis, c’est arrivé nous ne comprenons Spectacle barbare que nous ne pourrons, affecté, vous présenter Déjà dans les chaumières, acte de barbarie, les voyeurs rameutés Se plongent dans une recherche insidieuse pour cet acte de démon
Ces morts ne sont pas le besoin de notre savoir, ils sont un profit Excuses pour ces entreprises en quête du fait le plus vil de première Page Qui garantira à leur actionnaire la manne financière de ce gage Montrer sans oubli toutes les horreurs à satisfaire leurs riches crédits.
Alors taisons les outrages, taisons les désastres, mais combattons-les Avant qu’ils ne soient à notre porte pour prouver notre impuissance Plus de circonstance atténuante quand le soupçon nous impose sa méfiance Mettons tous ces criminels qui au mobile nom de leur foi ont égorgé, saigné En état d’inaction permanente enfermez-les Plus de culte où le prêche est celui de la haine, fermons-les Et assez nous débiter votre savoir, ces doits de l’homme qui ne sont opposables Qu’à ceux qui respectent leurs congénères humains, on ne peut pardonner Ces Outrages fait à la vie d’humains innocents, dont le seul souci était de vivre heureux Sans avoir à gêner toutes les croyances de ce monde en folie Cƒ
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