Ce poème a été composé en hommage au groupe allemand Kraftwerk.
Mirage magnétique
Poème magnétique au son synthétisé, Des vagues d'électrons égrainaient la musique Venue de Düsseldorf, théâtre germanique D'une nouvelle vague, un air électrisé.
Des zéros et des uns, flot déshumanisé, Habillés en robots d'une mode cosmique, Bougeaient tels des pions dans une mécanique, Le solfège parfait d'un peuple hypnotisé.
De Munich à Berlin, et à travers l'Europe, La jeunesse suivait ce guide stroboscope, Le joueur de pipeau d'un conte trop germain.
Ils sont alors partis, emportés par la flute, Plus jamais arrêtés par un mur dont la chute Offrait à leur monde un goût de lendemain.
|