L’ÂME ET LA FLEUR Dans l’incertitude Je m’imprègne du parfum d’une fleur À la mort latente et aux vapeurs de rêves, Que l’homme ne peut Ni imiter ni humer. Dans les senteurs de cette âme On chante, aime, nait et meurt. Seul compagnon fidèle et dévoué. Le chien vous protège vous aime Et vous honore.
Et toi l’âme Sortant de tes entrailles. Naît de poussière Et de la main divine Que dis-tu dans tes songes ? Sans pouvoir t’ouvrir sous Les larmes d’une plante Sans couleur ni bourgeon Pour toi la terre n’est Qu’une esclave dans ton exode et Dans ton vacarme. Seul l’écho, à peine fécond te répond de Sa tristesse.
Si tu laisses rouler tes larmes sur Une minuscule graine de semence Tu verras la vie qui s’enflamme Dans le plus bas du monde, En toute innocence. C’est seulement pour nourrir tes rêves Qu’elle bat de ses ailes éphémères Touchant à la fin la sève Qui monte couvrant ton âme de ses mystères, Voyageant sous les couronnes Des fleurs bien installées dans Tes dernières ridelles Qui t’accompagnent dans ta vie de chimères.
Zoran Savic
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