Orgueil du fond de ta tanière Canus Auréus tu nous prépares Charognard des humbles litières Tu rognes l’os qui nous sépare
De ta pharaonique pensée tu me braves Tu me pousses loin de toutes proies Car tu n’esquisses jamais l’entrave Que je fus meilleur à ton endroit
Tu élèves la tête au plus haut que le sphinx Et tu me montres les crocs féroces À faire comprendre raison à mon pharynx De ne plus souffler mes mots de rosses
Tu ne laisses rien, tout t’appartiens Et tu lèches sans vergogne ma dernière envie Les trésors de mon âme ce n’est rien Pour toi qu’une perfide acrimonie
Rien n’est moins beau qu je n’eusse le beau Et de tous les ors que je sois cette ordure À me montrer une Cléopâtre complice dans l’eau Pour laver mes souillures que tu me fais dure
Je ne veux plus de toi ô morne corrompu Je rejette au loin ton inexpugnable vitalité Ne me rabaisserai à sucer tes blessures reçues Pour te donner le plaisir de ma fidélité
Un jour tu crèveras la panse trop pleine De ne vouloir vomir toutes tes résistances Au De profondis ne m’offre pas injures vilaines Pour me faire croire que ta prière est rassurante. ☼₣€
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