J’ai voyagé sur des jours nerveux
La folie de la mer des ans
Ne m’aura rien épargné
Aussi, les tempêtes de ma santé
Ont fissuré mon bien portant
Pour me flouer du suave heureux
La solitude à tissé toile de mauvais augure
Quand sévère fut ce vent d’oubli
Dans les brumes d’une terre disparue
L’horizon se dépouillait de ces rimes perdues
Au loin les gens me tournaient leur dos décati
Et mon âme se mit à penser : Serai-ce dernière gravure
Aux instants ont tangué mes atterrés espoirs
Au bâbord, au tribord de mes pensées
Chaque vague déferla et rugit
Laissant là un garnement armé de dépit
Lorsque la voile de vos belles idées
Ne supporte plus vent de seyants mots au soir
Alors mon esprit rebuté a conçu
Quelques impertinents accrocs
Quand la vilenie de mon corps
Ne me berça point en bon port
Pour m’assurer sage, le peu trop
D’un bonheur dont gens ne sont repu
J’ai laissé ma barcasse sans mot
La rage du violent vent maladif
A dérouté mon empressement
A goûter aux rivages délassants
A décimé le cap du calme furtif
Celui que je me veux aborder sans maux
Ô courage matelot ! Là bas ta belle terre
Où fleurissent à toutes saisons nobles poésies
Celles que ton cœur n’a, au jamais oubliées
La plage de ton grimoire t’attend rassurée
A n’avoir au présent, au demain dû te quitter
Il te garde riche inspiration elle t’offre poésie prospère
CÆ’