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Nouvelles confirmées : Les terroristes protecteurs chap 7
Publié par saulot le 26-05-2017 17:42:27 ( 752 lectures ) Articles du même auteur



Chapitre 7 : Missile

Dominique Bollet le président de la multinationale Ovéa était inquiet, il enchaînait les déboires en Europe. De plus il voyait une réforme inquiétante être menée aux États-Unis qui mettait en péril son hégémonie sur ce pays. Un écologiste au nom de la lutte contre la corruption proposa devant le Congrès américain que le montant des aides privées versées aux candidats à une élection soit limité. Ainsi les multinationales n’auraient plus le droit de verser des milliards de dollars à leur parti politique états-unien favori. Elles ne pourront plus soudoyer légalement avec des sommes dignes du budget d’un petit pays certains candidats. En outre l’écologiste tenait à ce que les revenus financiers personnels des personnalités politiques importantes, et leurs relations avec les entreprises privées soient rendus publics. Ce qui était une très mauvaise nouvelle pour Ovéa. Si les américains pouvaient se rendre compte que la majorité de leurs représentants nationaux étaient surtout des personnes riches ou des cadres supérieurs de multinationales, la contestation contre les pions d’Ovéa risquaient d’enfler de manière très spectaculaire. En effet à quoi servait le droit de vote, si vous ne pouviez élire que des gens issus des classes socialement aisées, si 90% des américains se retrouvaient dans l’incapacité de gravir les échelons politiques influents, peu importe leur motivation, leur éloquence, leurs compétences et leur altruisme ? L’écologiste risquait de créer des bouleversements très préjudiciables pour les plans de Bollet. Il mettait en danger un équilibre très avantageux pour le président. Il menaçait des années de préparation pour créer aux Etats-Unis un système politique où les pauvres et les membres des classes moyennes étaient exclus, dans le sens que leur droit de participer en tant que représentant national était quasi impossible. Dominique se plaignit à Antoine son secrétaire.

Dominique : Décidément les écologistes sont une gêne permanente, je les hais vraiment. Quand je deviendrais empereur du monde, j’interdirai l’écologie politique.
Antoine : Ne vous en faites pas monsieur, j’ai réfléchi à une solution pour votre problème.
Dominique : Que me suggères-tu Antoine ?
Antoine : Je recommande d’user de missile.
Dominique : Explique toi mieux.
Antoine : Pour que le projet de l’écologiste américain qui vous énerve soit discrédité, je vous propose de détruire la Maison blanche à coup de missile, et de s’arranger pour mettre sur le dos d’écologistes l’attentat.
Dominique : Cela me plaît, j’adore recourir à des moyens spectaculaires pour régler mes problèmes.
Antoine : En plus si un lieu sécurisé comme la Maison blanche, la principale résidence des présidents des États-Unis est détruite, cela amènera un fort sentiment de peur, ce qui devrait générer des ventes massives d’armes pour Ovéa.

Les agences gouvernementales comme la CIA et le FBI ignoraient complètement les agissements de Bollet. Elles espionnaient les citoyens ordinaires, elles pouvaient bafouer la vie privée des gens des classes moyennes et des pauvres, toutefois elles ne cherchaient pas de noises aux multinationales. Ce qui était normal la police et l’armée publique des États-Unis travaillaient pour le gouvernement américain, or les entreprises privées influentes tenaient à la gorge les instances politiques de pays comme les États-Unis. Dans ce pays où il n’existait pas de sécurité sociale digne de ce nom, où des dizaines de milliers d’étudiants devaient se prostituer ou exécuter des activités illégales pour avoir les moyens de payer des études universitaires au coût colossal, où des parents voyaient leur enfant mourir de maladie malgré l’existence de traitements efficaces à cause de l’incapacité à payer les soins, où les principaux partis de droite comme de gauche mettaient plus de moyens dans l’armée que dans la santé, les plus puissants n’étaient pas les élus politiques, mais les cadres supérieurs de multinationales. L’état américain atteignait des sommets en matière d’endettement, il suffoquait sous le poids de créances faramineuses, alors il devait se montrer très gentil avec les entreprises privées influentes, sous peine de subir une faillite généralisée. De temps en temps un politique habitant aux États-Unis poussait un coup de gueule, réclamait plus de justice sociale, et moins de privilèges pour les multinationales, mais il se faisait rapidement rappeler à l’ordre par ses semblables. Les patrons propriétaires des créances s’ils demandaient un remboursement anticipé, avaient les moyens de causer une banqueroute totale du gouvernement américain. Alors il était obligatoire de laisser tranquilles les multinationales, tant pis si certains cadres supérieurs commettaient des crimes, tant qu’ils agissaient avec discrétion, il était du devoir de la police de fermer les yeux.

Heureusement si les forces de l’ordre des États-Unis étaient contraintes de laisser tranquilles Bollet le président de la multinationale Ovéa, ce triste constat ne s’appliquait pas à tous. D’ailleurs Alphonse, Théodore et Albert les fondateurs des chevaliers de Gaïa connaissaient très bien les volontés terroristes de Bollet. Ils nuisaient de manière très puissante à Ovéa, ils provoquèrent la fermeture de plusieurs filiales de la multinationale en exhibant des scandales retentissants. Ils démontrèrent que l’entreprise privée bafouait des centaines de lois, et causait chaque année la mort de milliers de personnes à cause de la pollution ou de meurtres. Les chevaliers gênaient beaucoup les partis comme le PS et l’UMP en France, dans le sens qu’ils prouvaient que la croissance économique de la France était bâtie sur une montagne de cadavres et de malades. Qu’au nom de l’emploi beaucoup de politiques de droite et de gauche se compromettaient, toléraient le saccage de nombreuses zones naturelles, que le nombre de personnes souffrant de maladies à cause de la pollution explose, et que chaque année des espèces végétales et animales disparaissaient de France. Bien sûr il existait des politiques honnêtes et altruistes au sein du PS et de l’UMP, cependant il y avait aussi beaucoup d’élus qui sacrifiaient la nature par cupidité financière ou par la contrainte. Les multinationales régnaient en maître sur le monde économique, or le politique et l’économique étaient très liés. Les partis politiques fonctionnaient grâce à l’argent, et les électeurs avaient besoin d’argent pour vivre. Il s’avérait difficile d’estimer la part de l’économie contrôlée par les grandes entreprises, mais en étant très optimiste la trésorerie des cent multinationales les plus influentes ne serait que de vingt-et-un mille milliards de dollars.

Albert : Si Bollet a l’intention de détruire la Maison blanche, je dis bon débarras. Cela ne me dérange pas du tout que ce symbole du capitalisme soit anéanti.
Théodore : Moi aussi, mais j’ai peur que Bollet en profite pour établir plus facilement un régime de terreur sur les États-Unis, qu’il exploite les remous qu’il provoquera pour se renforcer politiquement et économiquement.
Alphonse : Je suis quasiment certain que la destruction de la Maison blanche apportera de très gros bénéfices à Bollet, qu’elle lui permettra de redevenir plus puissant que jamais.
Albert : Plutôt que s’en prendre à un missile, pourquoi ne pas s’occuper directement de la cause du problème ? Assassinons Bollet.
Alphonse : Je sais que c’est très tentant, mais nous les chevaliers ne pratiquons pas le meurtre.
Théodore : Que proposes-tu Alphonse ?
Alphonse : Je me cacherai sous des égouts à proximité de la Maison blanche pour désactiver tout missile qui s’en approcherait. Tandis que vous deux, vous chercherez des preuves de l’implication de la multinationale Ovéa dans l’attentat au missile en cherchant dans les locaux de leur principale filiale américaine.
Théodore : Ton plan est téméraire, on ne pourrait pas se contenter de protéger la Maison blanche.
Alphonse : Bollet possède des milliers de missiles, si un premier tir échoue, il n’aura qu’à retenter sa chance le lendemain ou quelques heures plus tard. Pour ôter toute envie à Bollet de jouer les terroristes sur le sol américain, il est nécessaire de montrer des preuves de sa culpabilité.

Théodore le prudent et Albert l’enthousiaste allaient obéir aux ordres d’Alphonse, mais ils avaient bien l’intention d’agir à leur façon. Ils chercheraient bien des preuves de culpabilité contre Bollet le président d’Ovéa. Mais ils ne se limiteraient pas à cela, s’ils le pouvaient, ils effectueraient discrètement plusieurs mises à morts. Ils ne se cantonnaient pas aux cambriolages, ils versaient par moment le sang. Ils avaient des opinions divergentes sur le recours au meurtre, mais ils s’épaulaient mutuellement par moment pour abattre des gens. Théodore tuait dix fois moins que l’enthousiaste, et il visait en priorité des pollueurs notoires. Tandis qu’Albert avait un spectre de victimes potentielles bien plus larges que le prudent, il s’en prenait carrément à des écologistes célèbres sous prétexte que la modération politique constituait un crime grave, vu que la nature souffrait beaucoup, que les zones non polluées se faisaient de plus en plus rares, qu’on retrouvait des traces de produits chimiques dans des endroits très isolés. Évidemment assassiner quelqu’un par motivation politique, dans une opération illégale ne constituait pas un comportement très rationnel, et cela pourrait apporter des ennuis monstrueux à l’ensemble des chevaliers. Néanmoins Théodore et Albert s’en moquaient, ils ruminaient depuis des années des envies de meurtre contre Bollet, ils désiraient ardemment mettre à mort le pollueur numéro un. Ils firent un classement des différents gens qui saccageaient la nature à l’échelle mondiale. Or le président arrivait très largement en tête sur la liste noire des ennemis des animaux et des végétaux. Il prenait un malin plaisir à bafouer les normes environnementales pour économiser quelques malheureux sous.


Pendant qu’Alphonse s’enfonçait sous terre, ses camarades Théodore et Albert se dirigeaient vers la ville de Washington, en direction du plus haut immeuble américain de la multinationale Ovéa. Ils se rendirent compte que l’état d’alerte régnait sur la ville. Bollet le président usa de son influence pour que la police traque avec énergie les chevaliers de Gaïa, que les forces de l’ordre coopèrent involontairement à la destruction de la Maison blanche, qu’elles soient des complices indirects d’un terrible attentat. Cela paraissait surréaliste que la police œuvre sans le faire exprès pour des terroristes. Néanmoins la notion de hiérarchie était primordiale dans les forces de l’ordre. Si le haut était pourri, les membres de base devaient quand même obéir, peu importe leurs convictions, bien sûr certains pouvaient résister. Mais il fallait un courage exceptionnel pour contrer les ordres d’une organisation qui broyait facilement les contestataires isolés. De plus différents dispositifs législatifs et gouvernementaux conditionnaient la liberté de parole et d’action des policiers. Pour faire simple il existait des livres entiers de réglementation sur les devoirs des membres des forces de l’ordre. Ces dispositifs avaient une certaine utilité, mais ils constituaient aussi une faille démocratique notable. Ils empêchaient assez efficacement des policiers de pouvoir s’exprimer ou, manifester contre des projets politiques absurdes ou dangereux pour les libertés. Ainsi Bollet obtint que des enquêtes sur des meurtres et des viols soient suspendues, pour organiser la surveillance de Washington. Le président s’arrangea pour que les forces de l’ordre se focalisent sur la surveillance des chevaliers au détriment de la lutte contre certains crimes. Cette situation ubuesque, totalement loufoque profita à des gangs de criminels qui s’en donnèrent à cœur joie. Ils se mirent à agir sans retenue, en constatant la quasi absence de réponse efficace à leurs opérations illégales.

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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