Déponens Aliéna
L’eau se trouble et le ciel lourd, s’assombrit, Le voyage s’endurcit et devient dangereux, Le feu décline, la nuit tombe et s’épaissit, Mais la vue du sage distingue encor les cieux.
La pénombre enveloppe le fol voyageant seul. La lumière est en lui mais il ne l’a pas vue. Le voile des passions, les tentures de gueules Ne peuvent occulter la lumière qui fût.
Car ce qui fût demeure en nous, sans vrai conscience, Ce qui fût Est en nous mais la nuit l’a drapé, Travaillons sans relâche à fuir les évidences.
Dépouillons nous vraiment, faisons un mausolée, A tout ce qui nous ruine, et nous met en souffrance, C’est dans mon temple intime, que je ressens qu’Il Est !
|