Ce poème est ma réponse au défi de la semaine de notre amie Delphine :

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Comme toute prime, j’ai perdu mon permis.
J’ai bien tenté de négocier un compromis
Avec l’autorité qui pouvait me le rendre,
Avant que l’agacement ne vienne me prendre.

Mes ami(e)s, ce n’est pas celui que vous croyez.
C’est un agrément qui me fait le pied de nez.
J’ai perdu mon permis de m’éloigner de vous,
Et vous me voyez ainsi sans dessus dessous.

Je ne peux assurément pas en rester là.
Aux interdits, je vais faire la guérilla.
Parmi vous, je dois acquérir d’autres permis
Pour, dans votre confrérie, être bien admis.

Laissez-moi, je vous en prie, le permis de boire,
Et je vous promets de ne plus faire d’histoire.
Mais de grâce, que mon permis de tempêter
Contre les imbéciles me soit breveté.

Vous m’octroierez, j’en suis sûr, mon permis d’humour.
Avec modestie, je veux en faire le tour,
Même si devant notre grand ami Kjtiti,
Je dois vous l’avouer, je me trouve petit.

S’il vous plait, un autre permis me plairait bien,
Sans vouloir être auprès de vous un béotien,
Celui d’évincer les grands hommes politiques
Pour nous éviter des lendemains chaotiques.

Je sens que si je continue dans mes palabres,
Mon destin risque bien de devenir macabre.
Vous allez m’acheter le permis de me taire
Pour m’éloigner d’une destinée très contraire.

Je comprends sûrement qu’il me faut vous laisser.
Un nouveau permis, je veux pouvoir caresser,
Celui d’être tout à la fois d’ici d’ailleurs,
Parmi vous, au milieu de nos mots, de nos fleurs.

Jacques Hosotte