Orage sur la montagne noire,
Un vent puissant et lourd s'engouffre dans le col, Rebondit sur l'adret et soudain dégringole, Descendant le talweg en frôlant le ruisseau, Que les berges sauvages retiennent en arceaux. Le crachin obscurcit les fougères qui tapissent, Les versants obombrés, comme un dernier supplice. De gros nuages noirs que les crêtes revêtent, Défilent à vive allure annonçant la tempête : Une ondée magnifique s'abat et se déchire, Transformant la ravine, en torrent qui chavire. La pluie fouette le sol et l'orage rugit, Roule dans les fossés, résonne et s'amplifie. Un éclair puissant, transperce le ciel sombre, En noyant le sommet dans un déluge d'ombres.
Cuga
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