Ce poème est ma réponse au défi du 28 janvier dernier :
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Je veux dire à tous les gens qui sont débordés, Je ne veux pas voir votre moral sabordé. Vous n’êtes pas les seuls dans cet équipage, Votre serviteur est de cet aréopage.
Oh, n’allez pas croire que je vais me plaindre De ce vil état d’esprit, rien n’est à craindre. Je n’y perçois pas une rançon de la gloire, Ni même un mouvement d’humeur très méritoire.
Si une fièvre récente m’a bien transi, Cette impulsion, je vous l’avoue, je l’ai choisie. Après trois ans de souffrances professionnelles, J’ai souhaité trouver une nouvelle chapelle.
J’ai découvert sa nef au milieu de l’Orée Qui m’a ouvert la voie à un ciel plus doré, Mais les angoisses demeuraient encore prégnantes ; Il me fallait une profession plus bienfaisante.
Lors d’une rencontre, à moi, elle s’est imposée, Alors que rien ne me le laissait supposer. Une providence, un soir de Saint Sylvestre, Mit sur tous mes grands malheurs de puissants séquestres.
Mon futur directeur était là devant moi Me proposant, le verre à la main, un emploi. Etais-ce un mirage ou une réalité ? S’ouvrait pour moi une belle nativité.
J’ai tant souhaité, mes amis, être débordé, Pour ne plus, par les cruautés, être bordé. Cette folie fut une dame recherchée, Ma maîtresse du temps aux plaisirs alléchés.
Aujourd’hui, elle reste une condition utile M’éloignant de toutes les afflictions serviles. Ici et maintenant, je dois vous l’avouer, Avec les plaisirs patients je veux renouer.
Je désire retrouver le temps sain et plaisant. J’enterre tous les vils souvenirs angoissants. Je reviens au milieu de vous venant d’ailleurs, D’un monde d’enfer soumis aux mille horreurs.
Ici, j’ai entrevu la magie des clairières Et je ne voudrai plus revenir en arrière. Qu’il est doux de s’imaginer faisant des croisières Sur la mer des mots qui repoussent mes frontières.
Jacques Hosotte
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