Ah ! Ne m’embrasse plus de tes ardeurs. Dans tes yeux chimère se réveillent Les hautes flammes. Elles m’attirent de leurs mains chaleureuses Vers le précipice d’amour qui se pâme. Je les vois volées entre les baisers et mon cœur qui brame, Dans le bois surveillé par tes Caresses Plus douces que la plume d’un ange. Dans ton soupir les fleurs languissent, Mon âme dans tes parfums agonise, Buvant le fleuve d’odeurs qui s’harmonise Sur la vague d’une mer qui expire Dans ses émeraudes entre les berges Et le ciel promis. Je décrocherai la lune, astre Qui s’abolisse dans son vaste espace. Embrasse-moi encore O, mon ange. Ma vie dans tes bras se meurt. et tes douces lèvres comme une fleur sous la rosée éclosent. Je vis ou je meurs ! Mes songes voyagent à ton bord Comme sur un bateau en mer qui se repose. Réveille-moi. Ah ! Mon condor Entre tes bras je vole, je vole. Au dessus d’un amour fiévreux. Je vis ou je meurs ! Sous tes baisers humides et chauds.
Zoran Savic
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