Devant moi les monstres surgissent
Ils lèchent goulus, l’immense voûte d’azur
Les pieds écrasant, les riches demeures sures
Poitrails nus au vent, suçant l’air amadoué
Leurs yeux d’hydre, dans l’impressionnant
Surveillent l’approche, de ses serviles
Qui tête baissée, s’avancent à l’utile
A gravir sa colonne vertébrale rapidement
Ils chantent mille musiques d’incantation
Rythmant la vie, de ses adorateurs présents
Balancent les saveurs, de ces rituels instants
De sacrifices d’aimant, aux joies de la dégustation
Sous leurs pieds, ils engrangent ses victuailles
Grottes de Lascaux, des temps d’aujourd’hui
Racontant les défis, des otages obligés de ses nuits
Pour leur permettre le rêve, de leurs funérailles
Gardiens de sa présence, armée des saletés
Prêt à l’assaut en rang serré, des bennes
Pour lui conserver, sa capacité sans peine
Les containers se postent, en apparat de propreté
Ils avalent de leur bouche béante, leurs fidèles
Acceptent parfois, quelques intrus des messages
Qui les abreuvent, de ces publicités d’usage
Qu’ils vomissent au matin, sur les parterres frêles
Un de ces monstre je l’aime, fier il me repose
Chaque matin, chaque soir, je m’y conduis
Retrouvant mes passions, mes bonheurs, mes baisers
Il est mon immeuble , il sent bon la ‘’fleur de mai’’
☼ŦC