Vers l’an deux mille deux de l’avent, Avant l’avènement divin Que les devins vaticinaient Vingt décennies auparavant, Vers l’an deux mille deux de l’avent… Qui vaut deux mille deux en verlan, -Le verlan étant l’envers Pas le ver sans allant-, Vers l’an deux mille deux de l’avent, Advint un grand événement… Une avarie, un avatar D’une gravité, d’une envergure, Que les devins, (évidement Ceux qui prévoyaient l’avenir Non en aval de l’avatar), C’est vrai n’avaient pas vu venir. Avatar sans équivalent Qui fit vaciller l’univers, Ciller l’avenir du vivant. Bien des savants ne le savent plus, Car évadé, évaporé Du souvenir des sociétés, Car délavé par la lessive Des temps advenus envolés, Car jamais vu, même entrevu Dans les chroniques validées, Estampillées « vérité vrai!». Mais venons en à mes aveux Ma version, ma révélation! C’est vers deux mille de l’avent que… De l’avent que… de l’avent que… Mais qu’arrive-t-il à mon cerveau? C’est comme si un vent vigoureux, Pas le vent « violon » de Verlaine Mais vent violent où l’on vêt laine, Ou vent d’évent du cétacé Qui, parait il au crétacé Boucha la baie de Vancouver. Un de ces vents qui d’aventure Peut soulever, faire chavirer Le chêne fort et vaniteux, Le rouvre vanneur de roseau.-
Mais qu’arrive t il à mon cerveau? Aux salves du vent véhément L’aveu à v’nir à vau l’eau va. En sévissant mal à propos Au cours de mon avant propos, Traversant en vociférant Les éventaires de mon cerveau, Gavés d’archives et d’inventaires, Ce vent violent a fait voler, A fait valser, s’enchevêtrer, Dans les coursives dans les travées Des éventaires de mon cerveau, Tous les feuillets tous les volets Qui évoquaient qui révélaient Des vérités et des savoirs Que je suis seul a conserver.
Quand mon cerveau sera vidé Du vacarme et de l’hourvari, Quand les livrets quand les volets Mêlés dans ce charivari Trouveront leurs places dévolues, Je fais devant vous tous le vœu De divulguer de délivrer À la virgule, au verbe près, La teneur de ces relevés Sur l’avatar perdu de vue, Avatar sans équivalent Vécu vers l’Antédiluvie.
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