Derrière la porte se trame un complot, Les chefs de rouge vêtus, Accueillent les sanglots du prévenu. Cheveux rasés, barbe affûtée, Chemise col rond, regard moribond. Les traits tirés par la torture, Les yeux fixent le mur, Les pieds et les poings sont liés. Le bourreau contemple sa victime sans s' apitoyer. Cagoule noire, hachoir, Gants et pantalon de velours, Aptes tout, à chacun son tour... Guerre souterraine, vaine, De quoi s' en tailler les veines. Mais c' est le boulot du bourreau, De couper la tête à tous ces salauds. Un whisky, une cigarette, frêle comme une allumette, Le condamné titube près de l' oubliette. Puis le bruit déchire la nuit, Le sang éclabousse les chauves-souris, Spectatrice du désespoir, Abreuvées de noir. Derrière la porte transpire la mort, La mort du cloporte. ...Derrière la porte...
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