De ta chevelure d’or imposante sort la mort.
Toi, O! Mon soleil Qui anime la vie. Est-ce-que tu es en colère ? Ou portes-tu un signe des dieux ? Qui par tes flammes insolentes nous transmettent leurs avertissements !
Pour quelle raison brules-tu ta sœur, Ta jumelle. À la naissance. Du même berceau Quand vous étiez Embryons au fond d’un trou noir. N’attendant qu’une main mystérieuse casse le coquillage pour que vous puissiez Fêter votre premier anniversaire.
Mon vieux roi ! Parait-il immortel, Disent-ils fertile. De tes ardeurs virulentes la mort Rode sous tes ardents rayons, Plus grave qu’une morsure de reptile. Sous tes brulantes lumières, sur nos fronts ruissèlent la vie en sursis. Et toi tu te baignes dans un ciel de saphir Grignotant le jour d’été Gâchant le plaisir.
Mon cœur espère trouver l’ombre dans tes vallons embrasés. Se meurt sous tes voiles funéraires. Je te hais aujourd’hui Pour mieux t’aimer demain.
Poursuivant sur la mer ta noyade, Nous aimons la nuit bienfaisante Comme une âme les tombeaux Échappant à la souffrance elle prend plaisir à se cacher De tes flambeaux.
Ou dis-nous ! Si tu es entrain de mourir Souffrant d’une fièvre mortelle Agonisant dans le vaste univers
Je le sais Que le cyclope noir te guette Dans le vide immense et immortel. Il est fait pour lui Cet espace noir et glacial.
Et moi je suis prêt à te Soigner s’il le faut, t’offrant ma vie. Reste clément dans tes ardeurs Le monde que tu vois vivre est fragile comme une fleur Malgré d’inconscientes querelles. Zoran Savic
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