Lorsque pointe au levant le rayon argentin, Après une journée de poursuite acharnée, L’astre chassé ne peut, de l’azur détrôné, Que s’enfuir au couchant vers les cieux saphirins.
Commence son retrait du monde des humains : Il s’en va lentement par delà de tout bois, Par delà de tout mont, par delà de tout toit De la douce cité du pays Lévantin.
On le croirait perdu, dans le large ébéné, Si loin de nos yeux pers, si loin et enchaîné ? Et pourtant des flambeaux, ses reflets d’autrefois,
Dans la vallée épars, sous le dais consterné, S’allument avec en coin un sourire narquois. Et bientôt au levant poindra l’astre doré.
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