( Pardon aux poètes, en particulier à Victor Hugo ( Oceano nox ), j'imite, je plagie et tant pis. )
Oh ! combien d'hommes, combien de femmes, Qui de la vie, ne cessent de rallumer la flamme, Dans les décombres du monde, ont été engloutis ! Combien se sont tus, mortelle et infini solitude ! Dans des ruines sans nombre, par un jour de sollicitude, Sous l'indifférente violence, à jamais inassouvie !
Combien d'humains morts sous maints outrages ! Un vent mauvais les a emportés avant l'age, Et n'a laissé que quelques mots dans des journaux. Nul ne se souviendra de leurs luttes obstinées, Par vagues, la violence, de leurs vies s'est chargée, Les unes ont brisé leur volonté, les autres, leurs os.
Nul ne sait votre peine, lutteurs éperdus ! Vous défendez votre cause, fut-elle perdue, Bravant à toute heure la mort, perfide inconnue, Oh ! que de familles qui voulaient une trêve, Ont vu leurs enfants ne connaître qu'une vie brève, Et chez eux, ne sont jamais revenus.
On parle quelques fois de vous, les exilés, Assis autour d'une table, devant un café, A se demander ce qu'il faudrait bien faire, Pour donner un autre visage au futur, Pour nous donner bonne figure, Tandis que vous mordez la poussière !
.........................................................
Où sont-ils ces humains, tombés sans le vouloir ? Oh temps, quel est donc ton pouvoir ! Jours sans fin, tenant à peine debout, Soldats sans armes, qui tenez le dernier carré, C'est à votre côté qu'il faudrait demeurer ! C'est ce que vous nous dites, presque à genoux.
|