Mon destin me souffle, pas à pas mon chemin Je suis né sans prodige sur le lit de sa faim Pour me diriger calme vers de lucides demain Où il me guidera rigoureux, avec grand entrain
La théorie limpide de cette austère science D’aller droit au plus court sans autre déviance Sera de conduire mes pas de vie sans alternance Jusqu’au bout de ce chemin dégagé des violences
Ô destin donne moi à penser de brèves libertés Quand les rudes tempêtes fouleront mon trajet Où je ne serai plus maître de ma pure identité Egorgée par les révoltes de mon esprit bafoué
Je ne pleurerai pas ta légèreté dans l’instabilité Pour le bon ou le mauvais du présent déployé J’appliquerai toujours sage à ma tendre pensée Le bénéfice du doute en ta persistante continuité
On me dit de conseil que tous les chemins parsemés Mènent toujours sans ambages à un terme désiré Mais je vous le dis, un seul sillage me sera destiné Celui de mon destin, ma vraie, mon innée fatalité
J’aurai fuit sans plus, n’est-ce pas là vocation sévère Pour faire couler la source, le ruisseau, la rivière De tous ces jours narguant ma destinée amère Dont la saveur n’a que le parfum d’un rien trop fier ☼₣€
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