Le pas lancinant, enlacé par la brume Effleurant les herbes trempées Au moindre mouvement, par ses actes posthume Sous la morne et funéraire rosée
Le regard perdu, épié par les urnes Embrassant de ses mains exténuées Par ces étincelles abattues, aliénés nocturnes Sa cimeterre aux tâches de sang pourpré
La chair en veille, respiration fumante Les visions cauchemardesques Soupirs en éveils, émanations puantes L'amas tant attendu de corps gargantuesques
Puisque les flammes incinèrent, de par leurs doux rayons Les mains gorgées de vide Et que les âmes ainsi n’errent, plus que par la déraison Vie de sens et insipide
La conscience déchirée, par une nuit d'encre Les profondeurs touchées du doigt Une dernière fois abîmée, ingurgité de par son centre Déchiquetant les restes de dépouilles en désarroi
L'exhalaison laconique, au trépas intime Délaissant de tout espoir sauvegardé Aux portes assombries, d'un voile rarissime La moindre chance d'en réchapper
Les forces éteintes, souffle mort Se lasse à en mourir Enfouies sous les étreintes, triste corps Se laisse à tout jamais, envahir.
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