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Accueil >> xnews >> Ballade à Dinu - Poèmes - Textes
Poèmes : Ballade à Dinu
Publié par ironik le 18-08-2012 18:10:00 ( 1657 lectures ) Articles du même auteur



Dinu Lipatti, prince de douceur,
Voilà bientôt un siècle et quelques ans,
Que tu naquis : l’été et ses chaleurs
N’avaient encore passé les murs puissants
De la belle Bucarest, et pourtant
Le cœur d’une famille bienheureuse,
Quand tu parus, naissance merveilleuse,
S’emplit de joie et de chaude gaité.
La terre vit ton aisance soyeuse,
Ton grand génie, ton immortalité.

La musique, dans ton cœur créateur,
Avait conquis un empire géant.
Quand se détournaient les yeux scrutateurs
De ta mère en soucis, tes pas d’enfant
Te menaient vers l’immense instrument,
Vers le puissant clavier. Tes mains neigeuses
Faisaient résonner les notes songeuses.
Les sons s’échappaient dans l’air d’été,
Révélant, en cette soirée venteuse,
Ton grand génie, ton immortalité.

Vint t’accabler un terrible malheur,
Alors que tu n’avais encor trente ans.
Une maladie, cause de douleurs,
Rongea ton corps affaiblis lentement,
Te privant du clavier, ton seul amant.
Ton sort fut arrêté. La mort odieuse,
Ordonnant à sa terrible faucheuse,
Mit fin à ta vie, à ta destinée,
Arrachant à nos oreilles pleureuses
Ton grand génie, ton immortalité.

Maitre égaré en des terres ombreuses,
Intouchées des rais d’étoiles rieuses,
J’ai chanté ta vie, sa brièveté,
Ta mélancolie tellement rêveuse,
Ton grand génie, ton immortalité.

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 19-08-2012 22:09  Mis à jour: 19-08-2012 22:16
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9505
 Re: Ballade à Dinu
Voici un vibrant et touchant hommage pour il faut bien le dire un grand, un brillant géant.
Une vie vie résumée par tes vers et tes mots élégants.
En revanche il me semble que ce vers accroche.
Citation :
Lorsqu’advint ta naissance merveilleuse
Il a 11 pieds et "lorsqu'advint" est lourd
je préférerais, "tu naquis, naissance merveilleuse "
ou "tu nous vins naissance merveilleuse", "et tu vins naissance merveilleuse"
Mais bon, ce n'est que mon avis
par contre tu finis en apothéose :

Citation :

Maitre égaré en des terres ombreuses,
Intouchées des rais d’étoiles rieuses,
J’ai chanté ta vie, sa brièveté,
Ta mélancolie tellement rêveuse,
Ton grand génie, ton immortalité.


Merci pour le plaisir

http://youtu.be/e0VhKERbhkE
ironik
Posté le: 20-08-2012 18:16  Mis à jour: 20-08-2012 18:16
Plume d'Or
Inscrit le: 13-06-2012
De:
Contributions: 77
 Re: Ballade à Dinu
Merci de ton commentaire!

Pour le vers, tu as raison. Il est totalement inélégant! Mais je ne compte que 10 pieds (lorsque' / ad / vint / ta / n'ai /ssan / ce / mer / vie / lleuse)!

Mais je vais essayer de trouver une formulation plus "adéquate"!

Et pour répondre à ton lien :

http://www.youtube.com/watch?v=R0085wPebZc ; probablement une des plus belles oeuvres de la musique classique

http://www.youtube.com/watch?v=jurOlU ... 32C&feature=results_video ; la meilleure interprétation du 3ème mouvement du 1er concerto de Chopin ! L'humour et la finesse, la joie et le raffinement semblent s'allier pour notre plus doux plaisir.
Loriane
Posté le: 20-08-2012 19:29  Mis à jour: 20-08-2012 19:29
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9505
 Re: Ballade à Dinu
Musique merveilleuse, merci pour les liens, j'aime je les garde.

Le vers je compte :

lors /que'ad / vint / ta / n'ai /ssan / ce / mer / vie / lleu/ se.
C'est faux si tu élides le dernier E et que tu élimines la dernière syllabe
Merci
ironik
Posté le: 20-08-2012 19:55  Mis à jour: 20-08-2012 19:55
Plume d'Or
Inscrit le: 13-06-2012
De:
Contributions: 77
 Re: Ballade à Dinu
Pourquoi la dernière syllabe se prononce-t-elle? Dans un cas similaire (bienheureuse, 2 vers plus haut), la dernière syllabe consiste en "reuse" ; et non en "se"! Alors pourquoi en irait-il différemment avec merveilleuse?
Loriane
Posté le: 20-08-2012 20:18  Mis à jour: 20-08-2012 20:18
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9505
 Re: Ballade à Dinu
En forme classique, si tu n'es pas en vers libres, toutes les syllabes sont comptées pour un pied, seuls les E qui ne sont pas suivis d'une consonne peuvent être dans certains cas élidés. Pour le vers du dessus c'est pareil , on lit eu/se.
maintenant c'est toi qui décides si tu restes puriste ou si tu prends la liberté dans ta versification. Mais tous les autres vers sont en déca et donc ça accroche un peu.
Bacchus
Posté le: 21-08-2012 16:07  Mis à jour: 21-08-2012 16:07
Modérateur
Inscrit le: 03-05-2012
De: Corse
Contributions: 1186
 Re: Ballade à Dinu
J'aime bien ces petits échanges sur la construction d'un alexandrin.
Il m'arrive ( souvent ) de m'apercevoir qu'un de mes vers est boiteux. Alors je le saute et je le reconstruis en gardant les mêmes mots, emboités diffemment.
"Lorsqu'advint ta naissance merveilleuse " deviendrait , par exemple :
Et quand tu arrivas, naissance merveilleuse
ou
Tu arrivas alors, naissance merveilleuse
etc....
tout à fait d'accord pour le dernier pied qui est TOUJOURS contracté, même si on laisse traîner un peu, comme un treizième pied, un E final, pour le respect de la langue
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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