Ô!mon cher paysan,qui vit de mon cœur Sonde cette étendue que je te condamne à creuser à toute heure Je te protège contre la pluie tordante,ce mirage battu d'eau bouillie Libère les pensées qui tourbillonnent jusqu'à ce qui ne reste qu'un murmure de fantaisie
Réveillant de pensées lourdes, Je te prie de te taire,flammèches sourdes De ton emprise,je succombe à tes pieds Ton empire,bâti durant l'hiver,s'éteint de mon été
Viens te mettre à genoux,jette tes manières,lance toi par terre Tu restes là ,pas à pas,tu t’incrustes comme un couteau dans ma chair Envole moi ma liberté de ses chaînes enflammées qui m'enlacent Je me balance,forcenée,chaînes ruisselantes ,je pleure et le temps passe
Fait moi chanter loin d'un songe ébauché Sous la pluie du printemps éclairé où l’ombre suit la marée déchaînée Les rues bondées d'ombres rodent dans mon cœur en désarroi Goûte ces sensations qui t'éteindront jusqu'à moi
Ta méconnaissance,médisance de ma gloire L’appât m’aplatit,espoirs vains du purgatoire Je plonge dans mon songe,mensonges qui me rongent L'impatience de notre rencontre,le temps perdu se rallonge
La vérité n'est pas loin de ton cœur qui s'en va Tu m'a rendue perdu de mes propres descentes,tout en bas Disparaît d'un ciel tordu d'un coup de tonnerre Regarde derrière,longe les couloirs de ton rival d'hier
Tu es à moi,tu me dévore de rêveries célestes J'écoute les bruissements affolants,un piètre talisman funeste De ton regard éclatant,cristaux perçants,je suis avare Il revient,toujours chargé,plus fort,il me mords,je me tords
Destin poignardé,souvenirs d'orages et pensées du futur Tu mas tout appris,la sagesse de ma vie sans luxure Je gronde d'éclairs enterrés,ils fuient,propulsés dans le vent froid Je bois ton âme à l'eau trouble de ma conscience qui me noie
Salve de bruissements incarcérés,libérés soudainement Je laisse passer l’ouragan jusqu'à ce qu'il s'endort lentement Tu ne cessera d'exister que dans l'oubli qui m'avale à la dérive d'un bonheur accroupi Je rêve de ma candeur envolée,embrassée par le fruit maudit
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