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Poèmes : Lune sous une brume d'argent
Publié par ironik le 16-08-2012 22:30:00 ( 1424 lectures ) Articles du même auteur



Une lune d’argent, entourée de sa cour,
Trône dans l’infini, arrogamment hautaine :
Je consentirais tout pour sa beauté de reine,
Son indicible charme exempt de tout atour.

Je croiserais le fer avec tous les pandours,
Un fleuret contre dix, peut-être des centaines,
Mais qu’importe le sang ruisselant de mes veines,
Si mon fait lui parvient joint aux sons des tambours.

Je me tiens sous ses pas, sous l’imprenable tour,
Que gardent des hussards, tant la nuit que le jour.
Avide de capter un brin de son domaine,

Je brave tout danger, j’emprunte tout détour.
Et j’atteins la croisée, les fortunes certaines.

La brume disparaît, tandis que point le jour.

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Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 17-08-2012 17:00  Mis à jour: 17-08-2012 17:00
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9500
 Re: Lune sous une brume d'argent
voici une belle ambiance chevaleresque. La lune cette belle est joliment visible.
Il y a de l'élégance dans cette écriture qui ouvre les rêves.
Sonnet, césures, les rimes bien maîtrisées. En fait c'est une forme classique si ce n'est le vers à la ligne, ta touche d'originalité, ta part de liberté.
J'ai bien appris la versification, je l'ai longtemps respectée, puis je m'en suis éloignée et je ne lui concède plus la même place, la même importance.
Je privilégie toujours le ressenti mais lorsque les deux, comme ici, se rejoignent, alors là c'est parfait.
Merci
ironik
Posté le: 17-08-2012 18:41  Mis à jour: 17-08-2012 18:41
Plume d'Or
Inscrit le: 13-06-2012
De:
Contributions: 77
 Re: Lune sous une brume d'argent
Merci de ton commentaire!

Pour ma part, je suis encore dans la phase de respect, de sanctification de cette madone qu'est la versification. Dans ma conception actuelle (possible qu'elle change), la beauté, l'émotion, le sentiment sont renforcés, exacerbés même par la conformité aux règles de forme. Je conçois la poésie comme un art dans ses deux acceptations : une chose indéfinissable qui doit toucher l'être jusque dans ses tréfonds. Mais également une technique (qui comprend le travail de forme, de son, etc...)
Loriane
Posté le: 17-08-2012 19:36  Mis à jour: 18-08-2012 13:38
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9500
 Re: Lune sous une brume d'argent
C'est vrai que l'on change. J'ai longtemps écrit et enseigné avec les exigences d'une puriste.
Puis insensiblement à ma grande surprise, j'ai été attirée puis séduite, j'ai trouvé de la beauté à des formes moins sévères, puis à des formes libres et innovatrices, pour finir, je reste encore émerveillée devant une forme parfaite, académique et donc je crois en définitive que le poète se situe dans cette lisière, ce trait fin qui allie la forme et le fond.
Si l'émotion commande la souplesse de la forme j'y consens sans regret.
L'essentiel est que je sois émue par ma lecture.
Je crois que cela ressemble au chemin de la vie, il faut absolument passer par un apprentissage rigoureux, une base solide, c'est seulement une fois les outils acquits, bien en main que l'on peut s'ouvrir à autre chose.
Pour s'émanciper des codes il faut d'abord bien les connaitre.
En cela je rejoins la vision de Frédérico Garcia Lorca que je vais mettre en page d'accueil Dimanche.
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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