Lorsque la lune brune me traverse et me berce, près des dunes, sous l' averse saline, Aux odeurs marines, je chemine le long de la plage qui s' enflamme et qui brame. Les souliers s' enfoncent dans le sable, irritable. Les éléments infatigables, prennent pouvoir sur les hommes bannissables. Je brave le temps et les vents en tempête, qui hurlent à tue-tête. Par une accalmie précaire, la lune maintenant gris perle, imparfaite et insatisfaite, me demande en cachette:
" Ramène moi coquillages, je te mouillerai de gouttes de lune "
" Ta demande me submerge, mais je vais l' honorer "
" Oh! Perle de lune, moi qui ne suis qu'une miette de rien, je reviendrai te voir demain "
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