La nuit m’épelait cette mélodie Les mots revenaient d’un grain de folie Tous ces petits grains, contre ciel et peau Doucement voguaient comme autant de flots. Qu’étais-je soudain sous la lune pleine Trace de rosée, au bord de la Seine Où cet arbre creux dessinant le chant Poème blessé se remémorant Ce temps éphémère, si court, impavide Remuant encore ces tombes avides Au bord de la Seine où soudain j’étais L’ombre d'une peine ; une nuit d’été Puis mes os soutinrent cette mélodie Ma nuit n’épelait qu’un peu de folie Et les petits grains, tout contre ma peau Ces étranges grains comme autant de flots.
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