Le chat a pris un peu d’aisance Et quand il monte sur la table Elle dit qu’il ne fait pas de mal Qu’il ne comprend pas ton absence.
Elle se relève un peu la nuit Depuis ne mange plus vraiment Elle oublie ses médicaments Et ne reconnait plus sa vie.
Le dimanche au repas du soir Elle sourit aux petits-enfants Puis quitte la table en pleurant Mais je feins de ne pas le voir.
Le chien a pris de l’embonpoint Elle dit qu’il te cherche parfois Elle lui fait dire plus qu’on ne croit Toujours un peu de son chagrin.
Elle n’est pas devenue plus tendre Peut-être s’est-elle endurcie ? Ma pauvre maman, sans un cri Se sent perdue dans votre chambre.
Pas un jour ne passe sans toi Elle ôte les fleurs fanées Ajoute de l’eau sans compter Te parle et s’étrangle la voix.
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