Cher Monsieur Silence
Comme c’est difficile de partir en vacances avec vous, tant nous nous appartenons l’un l’autre.
Notre collaboration remonte à plusieurs mois maintenant, c’était un dur mois d’hiver, le mois des lourdeurs d’après les fêtes, vous m’aviez embauchée précipitamment et dans des circonstances très douloureuses. Je pensais être sous contrat déterminé, que nenni ! Vous m’aviez laissé entendre que vous auriez probablement besoin de moi plus tard. Vous aviez raison.
Vous m’avez exploitée et m’avez beaucoup fait voyager. Paris, Orlando, Nice, ……. J’ai eu vraiment besoin de vacances car les conditions de travail que vous m’aviez imposées étaient si tristes, si oppressantes.
Vous m’avez enfin permis de prendre quelques jours de congés, vous n’auriez peut être pas dû
Je me suis fait des amies, dont le teint est si frais que j’ai compris immédiatement qu’elles, travaillaient dans de très bonnes conditions. Elles m’ont appris à disposer de moi très souvent, m’ont appris à patienter, à me dépasser, à disparaître, à aimer les papillons, autant d’actions que vous m’empêchiez de faire.
Je voudrais par cette lettre vous dire que je vais prolonger mon congé.
Vous dire jusqu’à quand, je ne peux vous répondre, peut être serait- ce à vous réfléchir sur notre contrat, vous avez-vous aussi un chef, un patron, parlez avec lui! , Vous saurez le faire…sortez de vos gonds !
Je ne vous appartiens pas
Cordialement
Madame Minute …de silence
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