Laisse-moi venir
J'entre seul dans la danse, tu ne me vois pas, Et tourne autour de toi, en silence et mystère, Un losange amoureux, moi et Angelica, Au milieu des uns et des autres sur la terre.
Une grande Écossaise, du crime et du sexe, Chante les interdits, excite nos envies, Et lance la parade de la nuée complexe, Mille cœurs esseulés en quête d'un abri.
Timidité masquée par du mascara noir, Libido décuplée à coups de pilules, Mon corps se déchaine dans la moiteur du soir, Écarte les rivaux, envoute les crédules.
Tu entres dans mes pas, apprivoises l'espace, Écartes les autres et approches de moi. Un chant électrique, du feu puis de la glace, Rythme le doux mélange, pour nous reine et roi.
La musique nous lie, de ses Baby Baby. Je ne retiens que toi, ce soir ma déesse, Gothique aristocrate égarée dans la nuit, Entre mecs et poupées juste là pour la fesse.
Plante-toi dans mon cou, tourne-moi en vampire, Je ne supporte plus ce monde de menteurs, Et de faces vernies, où nul signifie pire, Comme avec nos parents, prêtres ou professeurs.
Enfin je sens ton souffle, il emplit mon palais, Ton regard de braise couvre mes yeux de souffre, Perd mes émotions dans un grand feu follet, Et nos deux cœurs entiers se brûlent dans le gouffre.
Le monde peut tomber, s'écrouler dans le vide, Le losange initial se résume à nous deux, Loin des autres danseurs, de l'alcool et l'acide, Dans la bulle nacrée du désir amoureux.
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