Premiers Pas
Oh, tu aimais revenir aux astres de ton enfance, Candide animal perdu dans l'onde des jours cathédrales!
Oh, tu devinais ce que sera ton esquisse, Parmi les orbes des jours murmurés, Car tu savais parler aux nuages!
Tu irradiais et criais, Peu importe, homme de vent tu glissais. Ici et là , les embarcadères livraient à tes gestes Le sillage d'un poisson-lune.
Oh, tu connaissais si bien l'amertume de l'ombre, Que tes feuillages se zébraient de grimoires électriques!
Tu vibrais en marge de l'azur, Vaisseau peint aux couleurs de l'hirondelle aurorale, Et ton silence transpirait l'eau forte Qui grave aux flancs des symphonies L'arpège d'un nouveau monde.
Oh, tu connaissais l'envie, Hennissant dans les steppes!
L'orage à tes trousses, Ton regard succédait à celui des lézards.
Ton front, miroir de givre, Décalait la venue des saisons Vers le cri De cerfs-volants férus d'euphorie. Loin , si loin Que les rares habitants des landes, Désolés et peureux, Se gardent bien encore de fredonner la complainte De tes mémoires accidentées.
Fuis, Bruis, Sous les angles des pyramides, Se dissimulent les initiales d'astres enrubannés; Ceux-là que tu rassembles en longues litanies Fraîches et arrogantes parfois, Osant deviner le risque d'exister...
20 et 21 Juillet 2016
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