CHARLIE
J’écris ces mots pour vous, courageux journalistes Qui armés de crayons meniez votre combat Vitupérant les fous de dieu, les intégristes Enfants d’Jésus, d’Moîse, ou bien enfants d’Allah
Non le beauf de Cabu ne nous fera plus rire Ni tous ses personnages toujours si bien croqués Les chroniques d’Oncle Bernard, on ne pourra plus lire Les femmes de Wolinski n’nous ferons plus bander
Adieu les Charb, Tignous, et Adieu Honoré Ourrad n’corrigera plus vos fautes ou votre style Les yeux d’Elsa se sont pour toujours fermés Et elle n’en connaîtra jamais le mobile
Que dire des autres victimes, Franck, Ahmed, Frédéric Tombés tout simplement en faisant leur métier Et que dire de Renaud cet autre journaliste Venu tout simplement rendre des dessins prêtés
Non nous verrons plus vos belles caricatures Deux débiles profonds vous ont assassinés Ils croyaient instaurer d’Allah la dictature Mais ils n’ont pas tué la liberté de penser
J’écris ces mots pour vous joyeux athées, laïcs Vous qui êtes désormais à jamais réunis J’aime vous imaginer écrivant vos chroniques Dans un quelconque espace d’où les cons sont bannis
J’aime vous imaginer écrivant vos chroniques Dans un quelconque espace, d’où les cons sont bannis
JP INNOCENZI (Janvier 2016)
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