Un jour, on quitte son père,
Un jour, on quitte sa mère,
On sort de dessous leurs ailes,
Pour s'envoler de ses propres ailes,
Et même si on bat un peu de l'aile,
Et même si on a un peu le mal de l'air,
On part, on cherche d'autres repères.
On part parfois, Ã tire-d'aile,
Mais on revient en courant d'air,
Juste un battement d'ailes,
On laisse, en passant, des regrets,
Pas les siens, ceux d'un père,
Et aussi, ceux d'une mère,
De n'être qu'un courant d'air,
Qui tourbillonne en bout d'aile,
A la recherche d'un autre ciel,
Puis, un jour, un autre jour,
Souffle un grand courant d'air,
Qui emporte en un éclair, la mère,
Et on manque un peu d'air,
Et on manque simplement d'elle,
Mais on repart du bout de l'aile,
Avec un mal de l'air, avec un mal de mère.
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