A la fête de la musique
Se sont invités les pigeons
Ils n’avaient l’air mélancolique
Ils battaient le rythme, Ã sensation
Je les ai suivi, leurs ai pris le pas
Pour traverser la gran’ rue
Ils chaloupaient, prés à l’embarras
De me quitter, moi le sage intrus
Dans un leste mouvement
Dans leur Å“il, trop malicieux
Un regard de dérangement
Ils prient leur envol, vers les cieux
L’un ne voulait pas me laisser
Il est revenu, calme se déposer
Sur mon épaule, pour se reposer
Et j’ai compris, ses picotis légers
Il me demandait quelques miettes
De mon goûter que je dégustais
J’ai rempli, le fond de ma main inquiète
Et la lui tendis, d’un geste assuré
Il picorât avec grande tendresse
Dans un jeu, musical d’abandon
Mes doigts qui s’amusaient d’hardiesse
A le convaincre, de continuer son sermon
S’en était fini, une dernière fois
Il me regarda, me fit comprendre
Que l’on se reverrait, une autre fois
Et qu’il ne pouvait se méprendre
Dans une belle envolée, il me salua
Et je l’accompagnais, du battement
De mes mains enjouées ;:il ne résista
A l’épanchement furtif, de mon serment
Je reviendrai mon pigeon, accompagné
De ces musiques tendres pour écouter
Le roucoulement de ces belles amitiés
Qui vous réchauff ent, un cœur défait.
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