[Une envie, une folie, je suis partie Vers le centre ville, je me sens nue La fête de la musique, printemps fini On me regarde saltimbanque dans la rue
Je n’ai pas encore troqué ma parure Celle du printemps qui ouvre la porte De l’été des soleils à vous dévêtir très sûr Pour caméléon prendre ces atouts qu’on supporte
Je n’ai pas attendue, au premier magasin en vue Je me suis glissée serpent gourou assermenté Sur mes proies vives et pastels de linges écrus Belles proies aiguisant ma faim de pure beauté
Je me suis présentée religieusement à l’autel Du grand essayage pour dévorer mes proies Le premier chemisier me donnait sa dentelle Et je reçus à sa caresse un grand coup de froid
Le pantalon serré me dit que le bel hiver couvert Avait bien entretenu ma rondeur pour l’accentuer Je vilipendais mon charisme pour le bon couvert Qui m’empêchait de m’y introduire toute aisée
Je fus très étonnée de ce débordement des bonnets J’avais beau les écraser c’était décidé plus jamais Il ne seraient contenus dans ce qui fut mon intérêt Je me promis de faire un régime, bien désolée
Encore un corsage, il était trop décolleté et tombait Sur ma silhouette comme un chiffon trop délavé Ce ne fut pas à mon goût et je me sentis révoltée J’eus une panique claustrophobe dans ce lieu coincé
Une heure se fut passée, au décompte j’étais servie J’allais perdre beaucoup, pas le poids mais les gros billets Je pourrai profiter du bel été, je serai bien belle, que nenni! Et ensoleillée, parader sans trop d’effort dans la simplicité. ☼ƑƇ width=300]http://i35.servimg.com/u/f35/17/77/98/61/2016-022.jpg[/img]
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