Enfouis sur les berges de ma pensée
Inconscient des véritables dangers
Mon corps soudain a frissonné
Là devant moi, un chien berger enragé
Mon corps à l’instantané, se mordit
De coin en recoin trembla d’anesthésie
Il se mit à purger, en sanglots désunis
Les vannes de ses eaux, sans répit
J’étouffais de cette chaleur viscérale
J’imaginais devant moi le grand chacal
Il me dépècerai, le pauvre animal
Je secouais le sac à puces, de mon mental
Bêtement avec humilité, je l’interpellais
Comprendra t’il ! Mon langage inventé
Pour remédier, à ma souffrance énervée
- Je ne suis pas méchant, laisse-moi t’oublier
Incroyable ma voix, je ne pensais pas !
Elle s’est élevée si forte, si brute au cas
Où il me surprendrai, de ces crocs qu’il montra
J’ai reculé, j’ai cru qu’il pleurait tout bas
Il rampa serviteur vers son chef de meute
Me montrant la docilité de sa peur neutre
Pour ma frayeur de le comprendre pleutre
Et le rejeter, lui qui ne voulait le meurtre
Il m’a consolé, m’a tendu sa grosse patte
M’a donné son amitié, de sa langue râpée
M’a chuchoté de bons aboiements fades
Pour ne pas enliser, mon esprit d’algarades
Je me suis assis, pour le caresser à satiété
Il était heureux, sa fine tête sur ma cuisse reposée
Et son œil pétillant, me transmis sa parole aisée
Elle me disait : - Ton amitié je m’en souviendrai
- Je n’ai pas voulu, te faire du mal mais c’est fatal
- Regardes nous avons toujours peur, nous règne animal
-Vos chasseurs nous tuent, les phoques, les baleines abyssales
-Tu vois pourquoi ma peur ! De votre démence bestiale !
☼₣€