Dans ce coin de campagne aux confins des collines, Les nuances de verts font une capeline, A la forêt épaisse, qui dessine en lisière, Un feuillu dentelé soulignant la clairière.
Le parc de Kerdréhan ressemble à un halo, Avec en son milieu, formant comme un îlot, De grands arbres touffus baignant dans la lumière, Adossés aux glycines de la vieille longère.
Pas un bruit ne dérange l'aube qui musarde, De nuage en nuage et dans le ciel s'attarde. Enfin le bleu se lève diffusant les parfums, Éclairant la futaie et le parc en écrin.
Au milieu il existe, un chêne ombrageux Aux branches imbriquées, et au vieux pied noueux, Que la douce clarté sur le tronc centenaire Enveloppe de pourpre en forme de bannière.
Une averse impromptue déverse son ondée, Alors que le soleil continue d’inonder, La clairière et le parc d'un reflet auroral, Saluant la nature et le jour qui s'installe.
Alors que nous étions tous les deux à l'abri, Le soleil revenu aussi vite qu'enfuie, Projette dans les arbres sous une arcade sombre, Un cercle de verdure en auréole d'ombre.
C'est là que tu m'as dis la fin de ton voyage, Une larme coulait le long de ton visage. Puis les gouttes sont tombées de la pluie retenue, Crépitant sur le sol : sous les arbres il a plu.
Cuga
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