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Nouvelles confirmées : Secret révélé
Publié par saulot le 22-05-2016 13:40:00 ( 1150 lectures ) Articles du même auteur



Cette nouvelle est une introduction à la saga mp3 «Deux ans pour vivre». D’ailleurs si vous êtes intéressé par un rôle d’acteur dans cette histoire audio, n’hésitez pas à aller dans http://forum.netophonix.com/viewpost2 ... ml?hilit=deux+ans#p210403


Chapitre 1 :

Je suis Emmerich Golbez, un génie notoire, je travaille actuellement sur un virus qui va révolutionner les conflits armés. Il s’agit d’une souche particulière de rage qui incitera les ennemis de ma nation à s’entretuer. Il reste encore des réglages à effectuer avant que ma carrière puisse devenir fulgurante. Mais j’ai bon espoir d’ici quelques mois au plus tard d’arriver à produire une arme satisfaisante même selon les critères de militaires très exigeants. Après tout en plus de mon intelligence prodigieuse je dispose de beaucoup de moyens. Le gouvernement de ma nation privilégie les efforts en rapport avec la puissance de ses armées plutôt qu’une politique sociale. Mais cela ne me dérange pas outre mesure, d’abord j’ai une excellente assurance privée. Et surtout ce contexte m’a permis de concrétiser un rêve très cher, la mise au point d’une toxine microbienne capable de semer très rapidement le désordre sur une armée adverse. J’ai du matériel très performant, des ordinateurs ultra-modernes, et surtout quantité de cobayes. Ma nation a beaucoup de prisonniers de guerre dans des prisons spéciales. Le complexe où je travaille reçoit chaque mois des dizaines de personnes destinées à servir de cobayes. Le dernier président élu de mon pays monsieur Drumd m’a bien facilité les choses avec ses lois anti-terroristes. Les fournées de prisonniers ont été élargies en plus des écologistes et des musulmans, il y a aussi des féministes, des communistes, et des catholiques. Je n’apprécie pas tellement certains aspects de son programme politique. Mais comme ses lois m’apportent beaucoup de nouveaux cobayes, je pense voter pour Drumd s’il se présente de nouveau à l’élection de président.

Certains scientifiques me traitent de tordu dangereux et de savant maléfique, mais je sais parfaitement ce que je fais. Et puis mes réalisations ne sont pas pires que des bombes puissantes. Je leur trouve même un côté artistique prononcé à mes microbes. D’ailleurs j’agis globalement pour une bonne cause. J’aide ma nation à conserver sa puissance grâce à mes travaux. Mon arme virale présente de nombreux avantages, elle n’a pas la traçabilité des armes classiques. Ainsi un pays ennemi qui sera frappé par mes microbes ne pourra pas alerter l’opinion publique internationale pour tenter de renverser la donne. Je vis dans une ère où les médias sont des données dont il faut tenir compte. Résultat il est nécessaire d’œuvrer avec un maximum de discrétion. Or une attaque au moyen de microbes est le sommet de la furtivité. Certes il existe des détecteurs pour prémunir les attaques virales contre certains sites sensibles, mais j’ai tout prévu. Mes créations sont très petites même selon les standards des microbes. Résultat mes virus de par leur côté minuscule faussent la vigilance des meilleurs appareils de prévention des risques sanitaires. J’ai réussi une prouesse sensationnelle. Quelques rabat-joie m’ont rétorqué que je devrais travailler pour le secteur médical au lieu de l’armée. Je leur réponds que le monde n’est pas que gentillesse. Il est vital d’investir massivement dans l’armement pour défendre les intérêts stratégiques de la nation. Certes les idéaux de paix semblent plus nobles que ceux prônant la guerre. Mais je crois que si ma nation accepte trop les idéaux de tolérance et d’harmonie, elle payera le prix fort. Elle deviendra une puissance moyenne, et le monde sombrera dans l’anarchie.

Mon pays n’est pas un rempart infaillible contre le terrorisme. Cependant il vaut bien mieux qu’une organisation bancale comme l’ONU, qui met parfois des années avant de commencer à réagir contre une menace importante. D’accord il peut arriver que les interventions de ma nation contre les malfaisants ne servent pas seulement l’intérêt général, mais dans l’ensemble mon pays apporte beaucoup aux peuples du monde entier. Je suis fier d’ailleurs de contribuer à renforcer à mon échelle, la démocratie la plus influente de la planète. Par conséquent brider les forces armées en particulier celles de ma nation constitue une belle bêtise. Même si mon projet de virus devrait diminuer sérieusement le besoin en soldats défenseurs de la liberté. En effet mes microbes transforment les soldats ennemis les plus fanatiques et instruits en des gens bêtes. Quant aux idéologies adverses elles ne préservent pas de la contamination, et de l’envie de semer le chaos sur ses anciens partenaires. La possibilité de retourner contre mon pays les virus que j’ai créé, est pratiquement nulle. Mes microbes spéciaux ont une durée de vie très limitée, ils ne restent actifs qu’une à deux semaines, puis ils meurent. Même si un scientifique hostile à ma grande nation parvenait à capturer un contaminé, et l’étudiait sous toutes les coutures, il n’aurait pas le temps de développer un antidote, ou une arme biologique grâce à mes virus. De toute façon vu le degré de désorganisation qu’apporteront mes microbes sur les puissances ennemies, je doute fortement qu’un savant adverse parvienne à en tirer profit. Surtout qu’il faudrait être aussi intelligent que moi pour arriver à déjouer efficacement mes créations. Or la probabilité de rencontrer ce type d’individu est proche du zéro absolu. Je n’ai pas à m’en faire.

Je ne vais pas non plus répandre une épidémie à l’échelle mondiale. Car je me suis arrangé pour limiter les vecteurs de transmission de mes microbes. Les principaux moyens de contamination c’est la morsure ou la griffure. Mes virus sont loin de se propager aussi facilement qu’une grippe. C’est une réaction logique de ma part, je ne veux pas détruire complètement des peuples, plutôt désorganiser les régimes réfractaires à la noble idéologie démocratique. Les idéalistes qui essayent de convaincre seulement par les discours et les idées sont les premiers à mourir. Je ne vois d’ailleurs pas où est le mal à transformer par la force et la ruse des gouvernements tyranniques en des véritables républiques. La réalité correspond rarement aux belles histoires. Il faut recourir à des manigances pour stopper les ennemis du peuple. Et puis mes solutions sont beaucoup moins nocives que des bombes. Certes il y aura des victimes collatérales, des gens innocents qui périront à cause de mes microbes. Mais les largages de bombes ne sont pas inoffensifs non plus. Même un missile très précis fera des milliers de morts civiles si son potentiel de puissance est démesuré. Or question capacité à tuer mon pays est champion, des confrères scientifiques à moi ont mis au point des bombes destructrices de pays. Une seule qui atteint sa cible suffit à décimer des millions de personnes. Donc personnellement je considère comme bien plus noble de s’investir dans la conception de microbes à la contamination limitée, plutôt que des outils de mort aux effets explosifs spectaculaires. J’ai encore du travail à effectuer avant que mes virus ne soient proches de la perfection, mais je préfère nettement mes créations aux fantasmes morbides de concurrents. Au moins je laisse une chance à certains de nos ennemis de changer, je ne les condamne pas tous à la mort.

Je me souviens des moqueries à mon égard, quand j’ai proposé de mener des études sur les virus et les bactéries non pas de façon défensive, mais d’une manière offensive. De moins se focaliser sur les vaccins et les remèdes aux maladies, mais au contraire d’exploiter le potentiel guerrier des microbes. J’ai subi mille et une objections, notamment le fait que je recourais à des pratiques anti-médicales, que je trahissais le serment d’Hippocrate de travailler pour soulager et guérir. Cependant si j’ai étudié la médecine ce n’était pas pour être un banal docteur, mais un fournisseur d’armes efficaces. Et puis il y a serment et serment, une vieille idéologie s’avère bien moins importante à mon cœur que l’avenir de ma nation. S’il faut se mettre à dos les obtus et les sentimentaux pour réaliser mon rêve et bien ainsi soit-il. Mon projet m’a valu de nombreux déceptions et trahisons, cependant il a eu le mérite de me permettre de reconnaître les véritables partisans de l’innovation parmi la masse de gens pitoyables que j’ai fréquenté. Certains de mes opposants furent prêts à aller très loin pour me neutraliser, comme par exemple trahir le secret défense en alertant des médias. Ils eurent heureusement le droit à une réponse appropriée avant de nuire. Des militaires ont enfermé et exécuté la plupart des gêneurs doublés de traîtres. Je suis encore l’objet de sévères réprimandes de la part de collègues, mais je m’en fiche parce que j’ai l’appui de plusieurs supérieurs hiérarchiques. Et j’ai l’intime conviction que lorsque mes microbes seront testés au cours d’une guerre, qu’ils apporteront des résultats sensationnels et très positifs. Du genre un conflit armé presque entièrement gagné par leur seule présence. Certains disent que j’ai la grosse tête, et que mon excès d’orgueil me perdra tôt ou tard. Je réponds qu’être fier de son travail s’avère nécessaire pour entreprendre une grande réussite.

J’ai dû commencer très petit à mes débuts en tant que chercheur diplômé. Il a fallu que j’aménage mon propre laboratoire chez moi pour commencer à mener des expérimentations dignes de ce nom sur les microbes. En effet mon premier supérieur direct était un grand timide au tempérament conservateur. Je parle de lui au passé car je m’en suis débarrassé en lui inoculant une version personnelle du virus ébola, dans l’espoir de bénéficier d’un chef plus tolérant. Cela n’a pas servi dans un premier temps, vu que son remplaçant fut encore plus timide. Il s’excusait devant les souris chaque fois que l’une d’elle devait mourir pour faire progresser la science. Je devais me coltiner un écologiste qui témoignait tellement de respect à la vie animale, qu’il pleurait presque quand un rongeur décédait au cours d’une expérience. Je trouve profondément navrant un tel comportement. Il existe peut-être des animaux qui ont une conscience très primitive, qui ne sont pas totalement dominés par leurs instincts. Cependant aucune bête ne mérite de dévouement. Même les chats et les chiens sont des traîtres en puissance. Il suffit généralement de corrompre un animal avec de la nourriture pour l’inciter à trahir rapidement son maître. Une de mes ex compagnes en donnant de la viande de bonne qualité à mon toutou pendant un mois, a réussi à détourner l’intérêt de mon chien, à le pousser à me snober. Heureusement pour moi et ma nation, un recruteur de l’armée montra de l’intérêt pour mes travaux. Je quittais alors une université remplie de gens puérils et sans intérêt pour un ambitieux complexe militaire. Je fis mes adieux aux timides qui se moquèrent de moi, en refilant à plusieurs d’entre eux une souche virulente de grippe. Les plus résistants mirent des mois à se remettre des effets de mon don.

Mon arrivée dans le complexe suscita tout de suite de la jalousie, ce que je comprends parfaitement. Les esprits supérieurs comme moi qui refusent de s’écraser devant les anciens, cela énerve beaucoup. Par chance je conservais des poisons efficaces pour me débarrasser des gêneurs, et je savais fomenter des plans bien conçus pour que des enquiquineurs soient rétrogradés du rang de chercheur à celui de cobaye ou condamné à mort. En effet je dispose de multiples talents, en plus de brillantes capacités pour innover, je bénéficie de dons quand il s’agit de comploter. Ainsi j’ai envoyé en prison, ou au peloton d’exécution des dizaines de gens, sans que personne ne remonte jusqu’à moi. Dans beaucoup de cas je me suis appuyé en grande partie sur la vérité pour fabriquer mes accusations. Plus d’une fois j’ai rendu service à ma nation en neutralisant à jamais des écologistes, ou d’autres membres d’idéologies encore plus pernicieuses. Parfois j’éprouvais du regret, mais je me disais que mon œuvre méritait des sacrifices. D’autant plus que de nombreux opposants s’appuyaient d’avantage sur une pseudo-éthique plutôt qu’une logique patriotique. Au départ j’ai commencé comme assistant-laborantin dans la base militaire, mais j’ai rapidement monté les échelons jusqu’à devenir le chef de la section recherche. Et je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin, je veux acquérir un meilleur statut pour bénéficier de meilleurs moyens. Dans un avenir proche je serai sans doute exaucé. Mon pays va d’ici six mois déclarer une nouvelle guerre à l’Irak, même si l’ONU a émis des protestations complètement infondées. Dans un avenir proche mes chers microbes seront lâchés en masse sur des militaires ennemis, et un régime anti-démocratique va sombrer sans qu’il ne soit nécessaire de sacrifier beaucoup de soldats de ma nation.

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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