C'était un homme-tronc, Avec une drôle de tronche, Assis là , à prendre racine. Il s'était cassé le tronc, A s'accrocher à toutes les branches, Lui qui était comme l'oiseau sur la branche, Lui qui n'était plus qu'une vieille branche, Coupé en deux, comme une bûche. N'avait-il pas scié la branche sur laquelle il était assis ? Il s'était trop souvent pris pour un chêne, Alors qu'il était le plus simple des êtres, A la recherche d'un boulot, Il avait pourtant du charme, le port et la couleur, Mais ce n'était que l'arbre qui cache la forêt Et l'on sentait bien qu'à la fin, Il flotterait dans l'air, une vague odeur de sapin.
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