Le temps passe et puis, repasse,
Faisant des plis dans l'entrejambe des jours,
Les tiens, ceux qui allaient et qui là , ne vont plus,
Parce que l'on change, parce que parfois le passé grossit
Et l'on devient un autre, peut-être pas celui que l'on a choisi.
Il y avait un temps, où un rien allait, car il y avait l'oubli qui amincit,
On pensait tout apprendre, on voulait tout savoir, sans les souvenirs,
Mais le temps arrondit les souvenirs, pour masquer tous les plis et l'on
Se trouve surchargé, tant ils débordent en des surplis que l'on vit com-
-Me un sacerdoce, dans la contrition des jours et la prière en des
Lendemains lisses, mais le temps est gros d'un passé qui
Dévore l'infini, de ce que l'on aurait pu être, de ce
Qui n'est pas encore advenu,
La fleur
De la
Vie.
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