Heureux qui comme un pape, A vécu jusqu'au bout de son age, Remerciant Dieu et son aréopage, De goûter enfin aux divins agapes.
Quand, à la fin, je passerai à la trappe, Mettant le dernier point à la dernière page Du livre d'une vie qui ne fut pas que sage,
Je penserai aux jours anciens que rien ne rattrape, Je reverrai les visages de tous les hier, Ceux que je croyais oubliés, ceux qui m'étaient chers,
Et mes yeux embrumés, perdus dans leurs premiers ages, Se fermeront sur ce mirage des premiers babillages, Un sourire dessiné sur mon visage,
Car plus que mourir heureux comme un pape, Il faut mieux mourir heureux comme aux premiers ages.
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