[Ma sage curiosité s’est réveillée Un matin du nouveau printemps Le chemin elle voulait savoir amicalement Comment l'arpenter pour mon destin trouver
Elle se lava du gant de l’incrédulité Se peigna en questions d’absurdité Se maquilla les soucis d’une opacité Et enfila son plumage de bon lanier
Elle se mit sur la grande route Aperçu au loin l’horizon des déroutes Plus rien derrière l’épaisse croûte Où se forme le bec des montées sourdes
Elle gravit les cols à trouver le malin Elle ne fut pas Attila fléau des maux Mais s’installa Roland chantre des mots Pour sonner la capitulation d’un matin
Elle prit les petits chemins tourmentés Traversa les rivières et les fleuves à guet S’envasa au fond des discours animés Opiniâtre elle refit surface sur la route des vérités
La nuit se dissipa sur ses crocs accrocheurs Dans la brume visqueuse de la tentation s’avança Aux précipices soudain ne se retint et chuta Et un rire sournois l’atteignit en ardentes frayeurs
Elle entendit une voix aux fonds des abîmes Tu cherches le lai du destin, ne cherche plus Tu viens de lui tendre la main à ce servile malotru Il te laisse au bonheur du repos, de ton néant intime.
Ô ma sage curiosité Pourquoi toujours vouloir s'ingénier A scruter ce qui n'est pas à scruter Quand ton destin est confine à l'hermétique ☼₣€ width=300]http://i86.servimg.com/u/f86/17/77/98/61/curios10.jpg[/img]
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