Je n’ai jamais rêvé de prendre une revanche D’embraser des rancœurs ou remâcher le temps Sous des songes légers où les vœux se mélangent Je reviens d'un hiver pour humer le printemps. Je n’ai que ceux que j’aime comme un souffle de vent Qui m’éloigne un peu plus de l’enfant que j’étais Un feu de cheminée, de tendres sentiments Je commence à aimer l’homme qui s’est forgé. J’apprivoise les nuits qui chevauchent les heures Et je choisis la vie, plutôt que d’exister Un silence s’étend et enivre mon cœur Que peut-il arriver à qui n’ose jamais ? Un lopin de jardin, les deux mains dans la terre Un ballon, polisson, qui chagrine les fleurs Je ressens la quiétude et je m’éprends de l’air J’empoigne impunément des moments de bonheur.
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