Je me moque de tes nouvelles De tout ce qui me scie le cou D’autant de maux, de tes querelles Qui n’ont rien à voir avec nous. Je te regarde t’abîmer Toi qui ne me ressemble pas S’il suffisait de nous aimer Simplement, prendre soin de toi. Monde défait Sombre défunt Ce qui te tord s’offre sans fin Qui puis-je alors ? Moi, sans effet Toi, qui te fous de nos chagrins. Monde défait L’ombre l’enfreint Ce qui te mord souffre un venin De mots coincés dans mon gosier Deux mains serrées clament la fin. Je n’ai que faire du désarroi Quand je te vois courber le dos Ployer dans la nuit, sous le poids De ceux qui portent le fardeau. Je te guette nous oppresser Toi qui ne me ressemble pas Pauvres pantins, vaines poupées Qu’effleurons-nous du bout des doigts ?
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