Texte absurde inspiré d'une chanson et de Beckett :
All Along the Watchtower
Tout d’abord, laissez moi dire que je ne sais absolument pas comment ni pourquoi je suis ici, ni même ce que je dois y faire (ou ne pas y faire) ou même qui je suis (mais cela c’est monnaie courante n’est-ce pas ?). Je ne saurais même pas déterminer que quelle race je suis. En fait je crois qu’un jour j’ai dû fermer les yeux avant de les rouvrir et de me retrouver ici. Comme vous vous en doutez, je ne me souviens plus de ce qu’il s’est passé avant cela et je ne sais vraiment pas pourquoi j’ai fermé les yeux et pourquoi je les ai rouvert. Tout ce que je sais c’est que je suis enfermé (ou peut-être pas, je n’ai jamais essayé d’ouvrir la porte, enfin les portes, sont-ce des portes ?) dans une tour qui surplombe les nuages (ou plutôt des nuages il ne me semble que tout les nuages se sont rassemblés autour de cette tour, ou bien ce ne sont jamais les même nuages ils se déplacent et se font remplacer peut-être) et que je vais bientôt mourir (enfin je ne sais pas comment vous appelez ça mais moi j’appelle ça mourir). Je n’ai jamais reçu d’être vivants en ces lieux. C’est pour cela que je suis assez incapable de décrire le monde extérieur (si tant est qu’il soit). Si ! Une seule fois, des gens sont venus, mais je ne comprenais pas leurs formes, leurs êtres, ce qui fait que pour moi, ils étaient tout à fait informes. Ils sont venus et ils ont bu mon vin. Ce que je savais d’eux (et chers amis je ne sais pas du tout comment je le savais) c’est que c’étaient un voleur et un bouffon. Le voleur commença à m’expliquer quelque chose et à mesure qu’il poursuivait, il me semble que je ne comprenais rien, j’ai donc dit « Pardonnez moi cher être vivant mais nous parlons la même langue j’en suis persuadé mais je suis au regret de vous apprendre que je ne comprends pas un traître mot de ce que dites… » à moins que ce soit le bouffon qui ai dit ça, ou alors personne n’a rien dit, ou peut-être que je n’étais pas là .
Mais il est tard, je vous délivre, je retourne à mon néant !
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