Les rochers du Golfe,
Les oiseaux qui épousent le souffle de l’alizé, Tourbillonnent dans l’air en vol débridé, Ils rasent les vaguelettes ondulées par le vent, Se regroupent et se posent sur les roches vif-argent : Ils font des tâches grises sur les galets ocrés, En touche de couleurs et au ton dégradé. Dans le ciel embrasé par le soleil couchant, La lumière douce et chaude en reflets scintillants, Eclaire de jaune et rouge et caresse en soupçon, Les totems de pierre aux allures de dragons. Le golfe se referme et la nuit peut tomber. Une nuée blanchâtre enveloppe les rochers : Les colosses dans la brume émergent en fantôme, Ils seront les gardiens de la nuit pour royaume. La ligne d’horizon disparue dans le soir, Renaîtra au matin dans un léger brouillard : Et les rochers du golfe, majestueux et sombres, Dans le soleil du jour projetteront leurs ombres.
Cuga - Bretagne (extrait)
|